Van Rompuy commente ses nouvelles fonctions
Herman Van Rompuy a été nommé Président permanent du Conseil de l’UE lors du sommet européen du 19 novembre 2009. Moins de deux semaines plus tard, il prenait ses nouvelles fonctions. Dans une interview à se2009.eu, il répond à des questions concernant son nouveau poste, ce qu’il espère accomplir pendant son mandat de Président et les sujets sur lesquels il souhaite se concentrer.
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Photo: Geert Vanden Wijngaert / AP
Herman Van Rompuy, Président permanent du Conseil de l’UE et Catherine Ashton, Haut représentant pour les affaires étrangères et la politique de sécurité
Vous avez été nommé Président du Conseil de l’UE, un poste nouvellement créé. Quelles sont vos ambitions ?
Je veux contribuer à renforcer la capacité du Conseil de l'UE à diriger l'Union. Le Conseil est l’institution qui décide de l'orientation de l'UE. Nous devons former un groupe, un cercle unanime, qui dirige ses efforts vers des objectifs communs : l’Union européenne. Nous devons également donner davantage de poids aux décisions politiques qui s’étendent au-delà des conclusions traditionnelles. Il faut communiquer de manière claire et visible avec les citoyens européens. Nous avons déjà travaillé dans ce sens et nous allons continuer à le faire.
De quels sujets allez-vous tout d’abord vous occuper ?
J’estime que les questions économiques, comment mieux nous coordonner pour combattre les effets de la crise sur l’emploi et sur les finances publiques, comment planifier l’étape suivante une fois la reprise économique assurée, figurent en première place à l'ordre du jour des chefs d'État et de gouvernement pour les mois à venir. Je pense que nous devons nous attaquer systématiquement aux questions primordiales. Nous devons créer des opportunités d’en discuter en profondeur et de manière ouverte. Je pense appeler à une réunion informelle en février qui sera consacrée aux questions économiques et sociales.
Mais le Conseil de l’UE a toute une série d’autres sujets à traiter, comme par exemple les répercussions de la Conférence de Copenhague, les questions énergétiques, notre volonté de garantir une meilleure sécurité et une meilleure justice à tous nos citoyens, ainsi que des questions internationales.
Qu’espérez-vous avoir accompli à la fin de votre mandat de Président, dans deux ans et demi?
J’espère, avec mes collègues, avoir utilisé la capacité dont dispose le Conseil de l'UE et avoir mis en place un leadership clair et coordonné pour l’Europe. Si l’UE veut récolter les fruits du traité de Lisbonne, c'est-à-dire rendre les institutions plus efficaces, capables de rendre des compte concrets aux citoyens, et permettre à l'Europe d’utiliser son potentiel à un niveau international, le Conseil de l’UE a un important à jouer. Je vais collaborer avec le Président de la Commission européenne, le Président du Parlement européen et avec les présidences rotatives, afin d’atteindre cet objectif.
Qu’avez-vous ressenti lorsque vous avez appris que vous aviez le soutien de l’ensemble des chefs d’État et de gouvernement de l’Union et que alliez être nommé Président du Conseil ? À quoi avez-vous pensé ?
Comme vous le savez, je n'ai pas postulé à ce poste. Mais lorsqu’il est apparu clairement que tous étaient unanimes vis-à-vis de ma personne, j’ai accepté ce poste et depuis je me suis mis au travail plein de conviction et d’enthousiasme. Il était difficile pour moi de renoncer à diriger mon pays, mais en même temps, j’estime que cette décision est une reconnaissance à l'égard de la Belgique, l'un des pays fondateurs de l'UE, et qui s'est toujours engagé dans la construction de l'Europe.
Comment vous préparez-vous à ces nouvelles fonctions ?
Comme vous vous en doutez, mon emploi du temps se remplit rapidement. Ma toute première tache a été de discuter avec mes collègues du Conseil de l’UE. Depuis le 1er décembre, j’ai voyagé à travers l’Europe afin de rencontrer plusieurs d’entre eux et je vais poursuivre ces visites en janvier. Même si je les ai déjà rencontré lors de précédents conseils en tant que Premier ministre belge, il m'a semblé important de les rencontrer un à un et de prendre connaissance, de manière informelle, de leurs avis et de leurs priorités. Je souhaite prendre en considération les intérêts de chacun et les questions qui leur sont sensibles. Notre travail doit apporter des résultats pour tous. À partir du 1er janvier, je prendrais officiellement mes fonctions.
Je souhaite également profiter de l’occasion qui m’est donnée de remercier Fredrik Reinfeldt pour une excellente coopération durant la période de transition et pour son aptitude à gérer l’instauration et l'entrée en vigueur du traité de Lisbonne.
Publié le
30 décembre10:21
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