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« Nous avons remis l’UE sur les rails »

Crise économique et financière, division autour de la question climatique, insécurité institutionnelle et gouvernement en crise en République tchèque, alors à la tête du Conseil de l’UE. Les défis étaient nombreux pour la Suède à la reprise du flambeau de la Présidence en juillet 2009. Le Premier ministre Fredrik Reinfeldt dresse le bilan d’un automne intense et constate que la Présidence suédoise a atteint les objectifs fixés.

Photo: Gunnar Seijbold/Regeringskansliet

« Cela a aussi été une épreuve unique en son genre, une expérience que peu de gens sont amenés à vivre », commente Fredrik Reinfeldt.

« Beaucoup plaisantaient avec nous, juste avant que nous reprenions le flambeau, en disant qu’ils avaient hâte de passer à une présidence suédoise. Ils s’attendaient à une présidence caractérisée par l’ordre et par une aptitude à faire avancer les processus. J'ai l'impression que nous nous sommes en partie montrés à la hauteur de ces attentes », commente Fredrik Reinfeldt.

« Je manque encore de recul pour pouvoir analyser tout ce qui est arrivé »

Il se dit satisfait lorsqu’il fait le bilan de ces six mois à la tête de l’UE. Il est satisfait que « nous ayons atteint les objectifs fixés » et que la politique ait été menée à bien.

Pour sa part, bon nombre de souvenirs se sont accumulés au cours de l’automne. Il raconte que le plus intéressant a été d'avoir eu la possibilité de participer à des réunions de dimension internationale, auxquelles la Suède ne participe habituellement pas, comme le G8 ou le G20. Les sept réunions au sommet organisées avec des pays tiers sont également mémorables, de même que les journées de négociations intenses durant la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique à Copenhague.
« Ces journées de négociations constituent une expérience absolument unique, mais elles ont également donné un aperçu des ambitions et des manquements de la communauté internationale. C’est ce que j’en retiendrai. Mais je manque encore de recul pour pouvoir digérer et analyser tout ce qui est arrivé. Cela se fera sans doute lorsque j’aurai un peu plus de temps à consacrer à la réflexion », explique Fredrik Reinfeldt.

Les crises ont été dissipées

Les priorités de la Présidence étaient principalement concentrées autour de la gestion de crises : crise économique, crise dans la gestion de la question climatique et crise du cadre institutionnel européen. 3 300 réunions, d'innombrables conversations téléphoniques et de nombreux déplacements ont permis de dissiper ces crises. Les marchés financiers européens sont désormais dotés d’une nouvelle structure de surveillance financière, l’Union dispose d’un mandat commun en matière de climat, le traité de Lisbonne est en vigueur et l’UE s’est unie autour de deux nouveaux dirigeants : un Président permanent et un « Ministre des affaires étrangères ».
« Mais cela a aussi été une épreuve unique en son genre, une expérience que peu de gens sont amenés à vivre. Soudainement votre compétence est mise à l’épreuve dans de nouveaux domaines, et l'on est jamais sûr de l'issue finale. Ca a été une période intense », résume Fredrik Reinfeldt.

En réponse à la question concernant quels défis avaient été les plus difficiles à gérer pendant cet automne, Reinfeldt en nomme deux : le traité de Lisbonne et le climat.
« D’un point de vue diplomatique et vis-à-vis de la charge de travail déployée, les réserves du Président tchèque vis-à-vis du traité de Lisbonne ont été les plus éprouvantes. Très tard dans le processus, Vaclav Klaus a posé une condition qui, d'une part, était compliquée en elle-même et qui, d'autre part, a entraîné des réactions en chaîne dans les pays voisins, du fait de la façon dont il l'avait formulé. Par ailleurs, plusieurs de ceux qui avait témoigné de l’attitude de Klaus estimaient qu’il fallait y répondre de manière très sévère. Cela faisait beaucoup d’éléments à gérer en même temps et cela aurait facilement pu entraîner des retards. Mais nous avons réussi à résoudre cette crise », explique-t-il.

« Il manque au leadership mondial ce dont l’UE dispose »

«  Politiquement parlant, la question la plus difficile a été la question climatique. Tout simplement parce qu’il règne une frustration autour du fait que nous pouvons constater scientifiquement que l’être humain a des répercussions négatives sur le climat et que nous disposons de moyens à la fois économiques et technologiques nous permettant d’y faire quelque chose », poursuit Fredrik Reinfeldt.

Il a dirigé l'UE au cours des négociations qui ont eu lieu pendant la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique à Copenhague en décembre. Quelques semaines avant la conférence, les chefs d’État et de gouvernement européens s'étaient mis d'accord sur un mandat commun en matière de climat, mais lors de la Conférence des Nations Unies, la communauté internationale n’a pas réussi à se mettre d’accord.
« Cela vient du fait qu'il manque au leadership mondial ce dont l'UE dispose, c'est-à-dire un processus décisionnel qui a fait ses preuves. Par ailleurs, beaucoup trop de pays ne prennent pas leurs responsabilités », déplore Reinfeldt, en poursuivant :
« Compte tenu des efforts que nous avons déployé dans cette question et du rôle moteur joué par les démocraties à Copenhague, car c’est principalement comme cela que cela s’est passé, nous pouvons dire que nous avons tout de même réalisé une avancée. Le document que nous avons élaboré possède au fond la structure permettant de trouver une solution, mais les chiffres et les ambitions y sont insuffisants ».

Vous pouvez consulter une synthèse des résultats obtenus par la Présidence suédoise en cliquant sur le lien à droite.

Publié le

29 décembre

13:39

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