Tribunes

« Le début d’une nouvelle époque »

La coopération européenne entre à partir d’aujourd’hui dans une nouvelle ère. Avec l’entrée en vigueur du Traité de Lisbonne, l’Union est armée pour faire face à de nouveaux défis. C’est ce qu’écrit le Premier ministre suédois, Fredrik Reinfeldt, ici, sur se2009.eu. Reinfeldt participera mardi à la cérémonie en l’honneur du Traité dans la capitale portugaise.

Photo: Gunnar Seijbold / Regeringskansliet

Premier ministre Fredrik Reinfeldt

Ce soir je me rends à Lisbonne en tant que Président du Conseil européen pour célébrer l’entrée en vigueur du nouveau Traité européen. Aujourd’hui marque le début d’une nouvelle époque pour la coopération européenne. Avec le Traité de Lisbonne, les citoyens de l’UE ont une union capable de faire face aux demandes d’ouverture, de démocratie et d'efficacité souhaitées par nos 27 pays membres. Une union qui peut plus facilement faire face aux défis de la mondialisation. Le long travail de mise en place d’un nouveau cadre européen de travail est achevé. C’est le début d’une nouvelle ère.

Lors de l’entrée de la Suède au sein de l’UE, il y a 15 ans de cela, l’UE était bien différente d’aujourd’hui. Elle était alors composée de 12 membres qui avaient œuvré ensemble pour l'approfondissement de la coopération européenne. En 1995, l’Union européenne était déjà une union performante, assez performante pour que plus de pays choisissent de frapper à sa porte. La Suède était l’un d’entre eux.

Aujourd’hui, après être devenue six fois plus importantes que lors de sa création, l'UE est composée de 27 pays d'Europe. Aujourd’hui, l’UE est l’un des acteurs les plus importants du marché mondial. Elle représente un tiers de la production économique mondiale, et est le  plus gros exportateur mondial. Elle est une union où plus de la moitié de ses membres partagent la même monnaie. Elle se fait valoir de plus en plus clairement dans l'arène internationale, et s'engage de manière active dans les zones de conflits disséminées un peu partout dans le monde. Aujourd’hui l’UE est une force sur laquelle il faut compter, à la fois de manière économique et politique.

Le développement réussi de l’Europe, offre une base importante à l’histoire européenne. Mais notre union n’aurait pas autant réussi si elle n’avait pas tout le temps, pas à pas, suivi ce développement, à la même vitesse que les besoins et les conditions imposés par une Europe changée. Il y a plusieurs exemples à cela : l’Acte unique, qui a marqué la voie du marché intérieur pour les produits, les services, les capitaux et la mobilité des personnes. Le Traité de Maastricht, qui a reflété le souhait d’une plus grande coopération dans des domaines autres que l’économie, et qui comprenait à la fois des questions de justice et d'affaires intérieures, et des questions de politique étrangère et de sécurité.

Grâce aux Traités d’Amsterdam et de Nice, les bases construites par les traités précédents ont été renforcées. Elles ont successivement été améliorées. Et aujourd’hui, entre en vigueur la dernière modernisation de la coopération européenne : le Traité de Lisbonne. Avec ce nouveau traité, l’UE est renforcée dans des domaines importants.

L’UE devient plus ouverte et plus démocratique. Le Parlement européen et nos Parlements nationaux bénéficient d’une plus grande influence. Le principe du libre accès du public est élargi à tous les organes et institutions européennes. Grâce au Traité de Lisbonne, les institutions européennes devront avoir un dialogue régulier avec les acteurs de la société civile.

Les droits de citoyens deviennent plus clairs. En rendant la Charte des droits fondamentaux contraignante pour les institutions européennes, une meilleure protection des droits comme la liberté d’expression, la liberté de culte et l’accès aux documents est créée. Nous clarifions l’égalité entre les femmes et les hommes, ainsi que la protection des droits des enfants dans tous les domaines politiques.

La coopération devient plus efficace, plus active, et nous bénéficions d’une action internationale plus uniformisée. Pour que l’UE puisse mieux s'adresser au reste du monde et plus facilement, nous avons mis en place deux nouveaux postes. Herman von Rompuy, nouvellement élu au poste de Président du Conseil européen, apportera de la continuité au travail des chefs d’État et de gouvernement, et sera le représentant de l’UE lors des rencontres avec des pays extérieurs à l'Union. La Haute représentante nouvellement élue, Catherine Ashton, jouera un rôle central dans la formulation et la mise en action de la politique étrangère et de sécurité. Avec elle, nous pourrons anticiper les conflits d’une meilleure façon, et améliorer et rendre plus efficace nos actions de consolidation de paix.

Nous renforçons nos actions dans des domaines politiques importants. À l’avenir, quand nous prendrons des décisions concernant la liberté des citoyens, la sécurité et la justice, nous aurons comme règle principale de les prendre en accord avec le Parlement européen. Le Traité de Lisbonne donne aussi de nouveaux outils puissants à l’UE pour la lutte contre la criminalité. Cela nous donne de nouvelles compétences pour décider des mesures de lutte contre la traite des êtres humains, en particulier sur le commerce des femmes et des enfants.

Même les pays les moins importants joueront un rôle important dans l'arène mondiale. En tant que membre de l'UE, nous bénéficions d'une plus grande influence que si nous agissions seul. Le changement climatique, la criminalité organisée, le commerce des êtres humains et la crise économique ne connaissent pas de frontières. C’est pourquoi des mesures nationales ne peuvent pas suffire.

Aujourd’hui les citoyens européens se trouvent face à une nouvelle époque. Aujourd’hui marque le premier jour d’une UE plus efficace, plus moderne et plus démocratique, pour tous ses citoyens.

Fredrik Reinfeldt, Premier ministre

Publié le

01 décembre

08:10

Conseil

Conseil européen (non spécifique au conseil)

Lieu

Stockholm, Suède

Contacts

  • Roberta Alenius

    Chargée de presse auprès du Premier ministre Fredrik Reinfeldt

    +46 8 405 49 04

    +46 702 70 72 17

Éditeur

Sofia Karlberg

Rédactrice presse

+46 8 405 10 00

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